MIKA is golden

Publié le par Lex

Il est désormais évident que Mika n'est pas de la même trempe que d'autres artistes. Le jeune londonien de 26 ans dont le père est américain, ayant étudié en France, est la plus grande révélation pop de ces dernières années. Son premier album s'est écoulé à plus de 5 millions d'exemplaires dans le monde, et si on cumule les ventes de tous les singles tirés de l'album, on dépasse les 6 millions. Il revient cette fois avec un second album fort attendu, intitulé The boy who knew too much, en référence au film de Hitchcock dont il est fan. Et on ne peut que se délecter des mélodies entêtantes de la popstar à l'imaginaire incroyable et au look si singulier, car cet opus est tout simplement un ovni venu du fin fond d'un monde étrange pour envahir nos esprits et se glisser sur nos lèvres.


  ©Barclay / Universal

"Cet album est une version animée de moi adolescent car l'adolescence est la meilleure perception pour expliquer des choses difficiles", explique Mika. Il faut savoir que lorsqu'il a commencé à écrire des chansons, à l'adolescence donc, Mika n'était pas la star exubérante qu'il paraît être aujourd'hui, mais un garçon solitaire. "A force d'être à l'écart des gens et de les observer, on finit par penser que l'on sait tout sur tout, mais plus je grandi et plus je réalise que j'en sais de moins en moins", poursuit-il. Voilà pourquoi le titre de son nouvel opus ressemble à celui du film The man who knew too much.


Dans cet album, Mika s'ouvre beaucoup plus au monde qui l'entoure et livre des morceaux de lui plus personnels que dans son premier disque Life in a cartoon motion. Cela peut se voir notamment avec la pochette de l'album représentant la chambre d'un jeune homme dont les murs s'élancent vers un univers étoilé aux planètes colorées, ou encore avec le clip de son premier single We are golden où la popstar se dévoile torse nu. Très prolixe, Mika a composé une cinquantaine de morceaux pour n'en garder que douze au final, et pour cela, le besoin de s'imposer une certaine discipline lui était nécessaire. "Pendant six mois, je me suis isolé dans un studio pour composer mes chansons. Tous les jours, je me mettais au travail à 10h, j'allais déjeuner au même endroit, j'allais boire une bière dans le même pub". Un processus égoïste presque vital pour pouvoir abandonner dans ses paroles des parties intimes de lui-même. "Lorsque j'avais douze ans, un de mes professeurs nous expliquait qu'avec la discipline vient l'art, et c'est vrai. C'est en cela que cet album est comme une deuxième adolescence. M'exposer ainsi était une décision personnelle pour ne pas avoir à m'excuser du succès de mon premier album, pour revenir et donner sans complexe". The boy who knew too much est alors un disque touchant, comme si Mika arrivait le cœur sur la main pour l'exposer au monde entier.


États punis



©Barclay / Universal

Mais les États-Unis sont-ils prêts cette fois à accueillir sans réserve le phénomène outre-Atlantique ? On se souvient des nombreuses radios qui avaient refusé de diffuser le titre Grace Kelly, premier single extrait de son premier album, dans lequel un homme disait vouloir ressembler à la princesse. Un single qui, historiquement, est pourtant le deuxième titre à atteindre la première place des charts avant la sortie du disque physique en janvier 2007. La semaine du 1er au 7 avril 2007 a d'ailleurs marqué un record en France pour Mika qui a cumulé la première place des ventes albums, la première place des téléchargements d'album, la première et la deuxième place des téléchargements de single avec Relax (take it easy) et Grace Kelly. Et histoire d'en rajouter, le single Lollipop était aussi classé dans le top 50 cette même semaine. L'arrivée de son album, Life in a cartoon motion, a été largement et unanimement salué par la critique. Les chansons de l'artiste, bien que d'apparences légères, contiennent des messages à propos de notre société et des normes qu'elle nous impose, comme Grace Kelly ou Big Girls (you are beautiful). Il se plait à entretenir le mystère sur sa sexualité et c'est cela qui a dérangé les radios américaines, trop puritaines. "Les États-Unis sont mon troisième plus gros marché, mais pour y avoir un réel succès, il faudrait que je contrôle un peu plus mes paroles et que je parle moins de sujets qui dérangent", avoue t-il.


Pourtant, mieux vaut prendre soin de cet album aux mille et une nuances enregistré à Los Angeles. A ceux qui croyaient que Mika ne pouvait pas faire aussi bien que la bombe inter galactique qu'il avait lancée deux ans plus tôt, ils se trompaient. Les contes de fées naïfs du premier album ont pris une apparence gothique, les comptines se sont tordues et Mika s'est paré d'un costume de Tim Burton. "Je ne suis pas qui vous croyez, je suis fait d'or", telle est la phrase, refrain de son nouveau single, que cet adulte-adolescent torturé aurait pu tagger sur les murs des toilettes publiques au lycée. Un cap est passé, le processus est enclenché, et alors que The boy who knew too much sort à peine dans les bacs, on attend déjà impatiemment son troisième album.

Prochains concerts en France :
- Marseille le 23 avril 2010
- Lyon le 24 avril 2010
- Paris le 26 avril 2010
- Nantes le 29 avril 2010
- Toulouse le 30 avril 2010
- Nice le 1er mai 2010
- Strasbourg le 3 mai 2010

Artiste : Mika
Album : The Boy Who Knew Too Much
Label : Barclay / Universal
Sortie : Déjà dans les bacs
Website :
http://www.mikasounds.com/
Myspace : http://www.myspace.com/mikamyspace

Publié dans Portraits

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
<br /> J'adore cet article! Et oui, "The boy who knew too much" est une mine de tubes tout comme "Life in cartoon motion"... et moi aussi, j'attends déjà avec impatience son troisième album!<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Ah bah écoute merci d'aimer mon article ;) J'aime beaucoup Mika aussi et je suis impatient de découvrir son nouvel album décliné sur scène!!<br /> <br /> <br />